Japonais
Cours de japonais
Notre association développe depuis de nombreuses années des liens étroits avec le Japon par le biais d’échanges de pratiques martiales, de stages, de voyages… Il nous semblait évident de renforcer ces liens et de permettre à un large public de bénéficier de la richesse de la culture japonaise.
C’est donc tout naturellement que notre association vous propose l’apprentissage du Japonais à compter de cette rentrée de septembre 2024. L’ensemble des cours est assuré par Romain, enseignant agrégé en Japonais. Les cours sont accessibles à tous à partir de 16 ans et se positionnent sur un niveau débutant.
Les séances se déroulent le mardi soir une semaine sur deux pour une durée de deux heures: Planning des cours.
Il vous est possible de vous inscrire et de venir essayer lors de la première séance.
– S’inscrire à la séance d’essai du mardi 17 septembre 2024-
Comment fonctionne le japonais?
Il peut être utile de savoir comment fonctionne la langue japonaise avant de se lancer dans son apprentissage.
Pour commencer avec le plus simple, le japonais comprend 3 systèmes d’écritures : les hiragana, les katakana, et les kanji. Les hiragana et les katakana sont ce qu’on appelle des syllabaires, à savoir que chaque caractère a une prononciation unique, et aucune signification en soi. Ils fonctionnent donc comme notre alphabet, à ceci près qu’il s’agit de syllabes, et non de lettres. Par exemple, le son R seul n’existe pas, il est indispensable d’y joindre une voyelle pour former un caractère (RA par exemple, qui devient らou ラ). Les hiragana servent à écrire les mots japonais ainsi que tout ce qui relève de la grammaire/conjugaison, et les katakana servent à écrire les mots d’origine étrangère, avec quelques exceptions dans chaque cas.
Les kanji, pour leur part, sont plus complexes, beaucoup plus nombreux, et ont pour la majorité d’entre eux plusieurs prononciations, ainsi que plusieurs sens, que l’on distinguera en fonction du contexte. On estime à environ 2000 le nombre de kanji nécessaires à la lecture d’un journal japonais.
Concernant la langue japonaise en elle-même maintenant, il est important de savoir que celle-ci n’est pas objectivement plus difficile qu’une autre. Elle est juste fondamentalement différente des langues latines dans sa logique.
Pour faire simple, une phase japonaise dans sa structure la plus basique est composée de trois éléments : un verbe, un nom, et une particule.
Le verbe, contrairement à la langue française, se mettra dans la quasi-totalité des cas en fin de phrase. Nous prendrons ici comme exemple le verbe « manger » : « tabemasu ». Notez qu’il n’existe pas de conjugaison des verbes, qui pourrait varier en fonction du nombre ou du genre. « Je mange » et « vous mangez » sera toujours « tabemasu ».
Pour les noms, même logique. Ils ne seront jamais en fin de phrase, puisque c’est la place du verbe, et ne s’accorderont pas non plus en fonction du genre ou du nombre. Pas de déterminant non plus, ça ne sert à rien. « La pomme » et « Des pommes », c’est pareil. On utilise juste un nom. Là encore, c’est plutôt simple. Prenons ici comme exemple « watashi », qui signifie « je ». Oui, c’est un pronom, mais dans « pronom », il y a « nom ».
Notre phrase donne donc pour le moment « Watashi tabemasu ».
Sauf qu’il manque un dernier élément : la particule.
La particule, c’est une sorte de connecteur, qui permettra de relier le nom qui la précède au verbe de la phrase (ou, dans certains cas, à un autre nom, mais restons sur le verbe).
Plus concrètement, elle va donner au nom qu’elle complète un rôle, ou autrement dit une fonction, par rapport au verbe.
Par exemple, si l’on utilise une particule de lieu, cela signifie que le nom juste avant sera le lieu où se déroule l’action. Si l’on utilise une particule de temps après un nom, cela signifie que le nom indique l’instant où se déroule l’action. Il devient dès lors très facile d’analyser le sens d’une phrase, puisqu’en apprenant seulement une dizaine de particules, l’on est déjà capable de distinguer quel est le rôle de chaque nom dans une phrase, ce qui facilement énormément la compréhension.
Nous prendrons ici comme exemple la particule de thème, « wa », qui permet d’indiquer que le nom qui précède est le thème de la phrase (souvent équivalent au sujet d’une phrase).
Notre phrase en entier devient ainsi : « Watashi wa tabemasu » = « Je mange ».
Cette phrase nous apprend que l’action est de manger, et que c’est « Watashi » (=je) qui fait l’action, puisque ce pronom est suivi de la particule de thème « wa ».
La méthode
Il est toujours compliqué de parler d’une méthode, car en réalité, cela peut particulièrement changer en fonction du public. Notre enseignant met en avant néanmoins trois fermes convictions:
- La première, et probablement la plus importante, est que l’on ne peut pas apprendre efficacement sans apprécier ce que l’on fait. C’est pourquoi il lui est fréquent d’ajouter des activités ludiques pour conclure l’apprentissage d’un point grammatical majeur. Il peut s’agir d’escape games (textuels), de livre dont vous êtes le héros, ou de Karuta par exemple. Cette approche ludique se retrouve également dans l’utilisation de matériaux sources qui inspireront plus les apprenants, comme des extraits de manga, d’anime, ou d’émissions TV.
- La deuxième conviction est qu’à partir du moment où l’on apprend à plusieurs, cet apprentissage doit inclure des activités basées sur l’entraide et la coopération, d’autant plus lorsque l’on s’intéresse à un pays comme le Japon. Cela rejoint donc l’usage notamment des escape games, dès lors que le niveau le permet, qui nécessitent la coopération de chaque membre du groupe.
- La troisième conviction, elle, repose simplement sur le fait que le professeur est là pour transmettre sa passion pour ce qu’il enseigne, et s’appliquer tout particulièrement sur les aspects complexes de la langue. Cela signifie également que pour obtenir un bon niveau dans une langue, il est nécessaire de s’en donner soi-même les moyens, avec un apprentissage autonome en parallèle. C’est pourquoi en général peu de temps de cours sont consacrés à l’apprentissage du vocabulaire et des kanji, qui seront mémorisés avec autant de facilité seul qu’accompagné. L’accent est donc toujours mis sur les notions qui nécessitent plus de réflexion, et plus précisément la grammaire.